Une longue période de plus de trente ans s’est écoulée sans même que je m’en soit rendu compte et cette question que je me posais enfant de savoir pourquoi les chats devaient manger les rats restait au fond de moi jusqu’à aujourd’hui sans que je puisse trouver une réponse réellement satisfaisante. Je ne peux résumer cela que par une sorte d’instinct animal, une loi naturelle et éternelle du cycle de la chaîne du vivant. il s’agit de sélection naturelle, du résultat de la loi du plus fort. En dehors du chat, le rat a d’autres ennemis naturels comme le hibou, la belette, le serpent… Mais bien sûr, c’est l’humain qui est son ennemi le plus redoutable et le plus terrible. Les rats, sont depuis tout temps ,pour notre humanité, un sujet incontournable. Ils parasitent ensemble eux et l’humanité la terre. Comme de nombreux faits l’attestent, son histoire est encore bien plus ancienne que celle de l’Homme. L’humanité depuis sa naissance est en perpétuels évolution et développement et pour ce qui est des rats, comment n’en serait-il pas de même ? Avec la survivance du plus apte et la loi du plus fort, dans le long fleuve de l’histoire vielle de milliers et de dizaines de millier d’années, il dut y avoir bien des « flottilles et armées anéanties dans les flammes » !Même les dinosaures qui furent les rois des animaux et dominèrent la terre ne purent y échapper. Alors que le rat, cet être insignifiant a traversé toutes les catastrophes et génération après génération sans discontinuer est arrivé jusqu’à aujourd’hui, on ne peut pas faire autrement que de dire qu’il s’agit d’un incroyable miracle.
En zoologie, le rat appartient à la classe des mammifères et à l’ordre des rongeurs. Ce qui le caractérise le plus, c’est une natalité très forte. Il se reproduit à une vitesse phénoménale. Il peut sur une année avoir de trois à huit portées et pour chaque portée, il peut donner naissance de quatre à huit petits rats, les portées maximum pouvant atteindre jusqu’à quatorze petits. En faisant un calcul à partir de ces données, une femelle rat peut donner naissance chaque année à au minimum douze petits rats et au maximum jusqu’à soixante quatre. Si dans une maison, il y a dix femelles et si l’on s’en tient seulement aux estimations moyennes de procréation, ce sont par an trois cent quatre vingt petits qui seront mis au monde. Et, si le taux de survie est de quatre vingt pour cent (c’est un chiffre que l’on retient habituellement), ce seront alors au cours d’une année trois cent quatre rats qui viendront s’ajouter à cette maison. Si ils ne partent pas au-dehors et qu’ils ne font que voler de la nourriture et tout ronger, on peut imaginer quels dommages ils vont causer à cette maison. Bien sûr, il ne s’agit là que de théorie et dans la réalité, la reproduction des rats est restreinte par de nombreuses conditions physiologiques, environnementales, climatiques ainsi que celles relevant de prédateurs, de maladies… Si tel n’était pas le cas, alors la tyrannie des rats règnerait aujourd’hui dans le monde rendant très difficile l’établissement de notre Humanité. Mais qu’aujourd’hui le genre Rattus se soit répandu sur toute la planète est une réalité irréfutable. Leur capacité d’adaptation est très élevée et leur vitalité particulièrement débordante. La chose qui me frappe le plus, c’est que suivant les différents milieux dans lesquels ils vivent, leurs tailles varient ainsi que leurs fonctions physiologiques. Pour ce qui est de la taille, les spécimens du genre Rattus qui vivent auprès des Hommes sont en règle générale plutôt petits. Cela s’explique par le fait qu’au fil du temps en se confrontant à l’Homme, ce redoutable prédateur naturel, leur taille a diminué et les denrées qu’ils consomment sont devenues aussi plus petites. C’est ce qui leur a permis de se cacher et d’éviter d’être attrapés par les Hommes. C’est ainsi par exemple que la souris grise fait le plus souvent huit centimètres de long. A l’inverse les spécimens du genre Rattus qui vivent éloignés des Hommes sont généralement plutôt grands. ils vivent dans le même environnement que les animaux sauvages, leur taille est plus grande, ce qui est plus avantageux. Les kangourous géants, par exemple, qui vivent dans l’immense prairie australienne ont un corps qui fait à peu près deux mètres et une queue de plus d’un mètre. Non seulement les spécimens du genre Rattus courent avec une grande agilité et creusent en profondeur des trous pour se cacher mais il existe également une sorte de rat volant que l’on appelle le « Rat Wu » ou bien le grand rat qui vole. Il est disséminé à travers plusieurs provinces comme le Gansu, le Qinghai, le Tibet, le Henan, le Yunnan… Entre les pattes avant et arrière du « Rat Wu » il y a une membrane sur laquelle se trouvent des poils assez grands. Il va de soi que ses ailes ne peuvent comme celles des oiseaux battre le ciel immense mais seulement lui permettre de glisser d’arbre en arbre. Quelque soit la manière de le dire, ce point est difficile à saisir. Prenons encore une sorte de ragondin originaire d’Amérique du Sud. Les doigts de ses pattes sont palmés, il est très bon nageur mais il peut vivre aussi bien dans l’eau que sur la terre ferme. D’après ce que l’on dit, des spécimens du genre Rattus vivent aussi dans le désert. Cette sorte de rat possède comme le chameau la faculté de ruminer. Après avoir mangé une bonne fois jusqu’à satiété, il peut tenir dix jours et même un demi mois sans le moindre problème.
Non seulement les rats sont de tailles très diverses mais leurs couleurs sont aussi très diverses. En règle générale les rats noirs sont les plus répandus. En plus de cela, on trouve également des rats gris, gris noir, brun clair, brun foncé, roussâtres, marrons, blancs et de toutes sortes de couleurs mêlées.
Les sortes de rats sont elles aussi très diverses. Les plus courantes sont les rats d’égout, les rats au poitrail jaune [Rattus flavipectus], les rats noir, les souris grises, les rats de grenier, les mulots rayé, les rats des moissons, les campagnols, les rats musqués, les zokors, les mériones, les gerboises à pattes rugueuses …
Avec les changements et les développements de la société, les nuisances des rats vis-à-vis des Hommes sont de plus en plus virulentes. C’est ainsi que ces derniers ont été placés en tête des quatre nuisances et que l’on a juré que leur extinction presque totale était proche. Mais, ce qui est désespérant c’est la faiblesse des résultats. Si l’on considère que la guerre est la dynamique du progrès, il en est alors de même pour ce qui est des rats. Dans la guerre qui les opposent aux Hommes, ils ont d’avantage progressé et d’avantage évolué. Leur nombre augmente, leur organisation est encore plus stricte, leur adaptation physiologique et leur capacité de résistance augmentent, leur cerveau évolue d’avantage et gagne en malice, ils ont encore plus téméraires, leurs mouvements sont plus agiles et plus vifs… Il n’est pas exagéré de dire qu’ils progressent à marche forcé dans des domaines très difficiles et très développés.
Il ne fait aucun doute qu’il n’y a pas aujourd’hui d’autre animal que l’Homme qui règne en maître sur la terre. Nous sommes capables de domestiquer chats, chiens, boeufs et éléphants et nous pouvons exterminer tigres, loups et ours. Nous sommes également capables de commander au vent et à la pluie, de déplacer les montagnes et d’assécher les océans. Nous pouvons réaliser tous ce que nos ancêtres n’auraient même jamais pu imaginer mais en fin de compte nous sommes toujours incapables de contrôler les ni de les exterminer.